Le long de la pente escarpée exposée à l’ouest de Henchir Sardouk, surplombant à l’est l’oued Bou Smah.
Des fouilles clandestines ont endommagé le site jonché de restes de tombes; on signale deux pièces de monnaie et un fronton décoré d’une couronne et de rubans, ayant probablement appartenu à un mausolée. Un contrepoids et un bloc d’ancrage affleurent sur le même axe, in situ, qui avec deux caniveaux en calcaire blanc illustrent les activités de production arboricole de la ferme antique.
Sur le sommet et la pente escarpée ouest de la colline à l’est de la source Ain Sardouk (oeil du coq) s’est développé le terrassement à deux niveaux d’un établissement construit de blocs de calcaire taillés du même sol de la colline. Trois gradins coupés dans le roc calcaire effleurant pour obtenir des orthostates (front de taille) servaient au passage entre les deux niveaux du terrassement. Actuellement le sommet est occupé de maisons modernes et de gourbis (douar de l'omda de la zone) qui probablement ont été construites sur des vestiges antiques. Les orthostates et les sommets des pans de mur en opus vittatum arasés et émergeant en surface appartenaient probablement aux citernes qui faisaient fonction de terrassement de l'édifice original en opus africanum. L'édifice était délimité vers l’ouest par un long mur périmétrale parallèle au sommet de la colline et était divisé en pièces aux murs perpendiculaires au mur périmétrale. Une presse a été installée profitant de la dénivellation naturelle avec le bloc d’ancrage en haut et le contrepoids à un niveau inférieure sur la pente ouest. Les deux monolithes de la presse, encore in situ en position axiale, sont constitués de blocs bossés. Le contrepoids a été créé à partir d’un orthostate: il présente des bossages sur la face supérieure et sur la longue face verticale de parement, orientée en aval. La queue d’aronde du bloc d’ancrage a été transpercée au fond parce que le bloc n’était pas suffisamment haut. La face supérieure du bloc d'ancrage est abimée par la pression et la friction causées par l'arbre verticale du levier. Le bloc d'ancrage était inséré dans la base d’un mur duquel émerge un orthostate à coté du bloc. Le reste du mur est couvert par l’enceinte longue de figues de Barbarie sur la crête de la colline. L'orthostate délimitait la niche dans laquelle l'arbre verticale du levier horizontal était inséré. Le remploi de blocs de construction est un indice de l'installation de la presse pendant une phase secondaire au moment de la fondation de l'édifice. Pendant l’époque tardive (byzantine?) on a tenté de casser le contrepoids en deux à travers une saignée (12 x 5, - 4 cm) taillée dans la face supérieure pour faciliter l’enlèvement en deux blocs. Un caniveau monolithe a été déplacé renversé au nord de la presse. L'extrémité saillante de la jointe 'mâle' destinée à être introduite dans le caniveau suivant a été coupée et jetée en aval sur la partie basse de la pente. Le caniveau conduisait l'eau de la source abondante vers l'habitat. Le fragment d’une auge petite est déplacé sur la pente. Quelques montants in situ indiquent le parcours à l'intérieur de la structure. Un montant à cavité carrée est écroulé sur la pente. Au nord de la structure se trouvent deux blocs bossés et un chapiteau à profile de S. Dans la cour d’une des maisons modernes a été déplacé la base ionique d’une colonne.
Le calcaire effleurant sur la pente contient beaucoup de nœuds ou rognons de silex. Le site doit être été fréquenté dès la Préhistoire.
Carton 1895, 99.
de Vos and Attoui 2013, 178.
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