Butte au nord-ouest de la route Fadden Souk-Testour (310 snm). La colline se trouve entre deux oueds: al-Kebir et ach-Chrif.
Un antique établissement important conserve plusieurs orthostates alignés. Le sol du sommet est jonché de moellons et de pierres des murs désormais désintégrés en caementicium et vittatum. D’autres orthostates émergent à l’est de la ferme moderne, où des hauts montants indiquent aussi la monumentalité de la structure; le catillus en calcaire nummulithique blanc (CT001[Record]), cassé en deux, mais encore intact en 1995, et un fragment d’un labrum (RE005[Record]) en calcaire blanc sont déplacés à l’est de la ferme moderne.
Un facteur favorable au développement de l’établissement est sa position le long de la voie Carthago-Theveste. Le tracé de cette voie coïncide avec celui de la piste au nordouest de la colline selon les notices de Carton (1895). En effet un fragment d’un milliaire gisant sur la colline conserve la dernière ligne de l’inscription qui indique la distance calculée en milia à partir de Carthage: LXXI. L’inscription est contournée d’une corniche constituée de deux lignes parallèles.
La ferme antique est pourvue d’un torcularium dans son secteur sud-ouest. Il comprend un bloc d’ancrage (TO002[Record]) encore en place et le contrepoids (TO001[Record]) déplacé et renversé après la fouille exécutée en face de ce bloc d’ancrage, qui probablement a détruit la maie; il reste seulement un fragment du prolongement de la rigole comportant deux canaux creusés en V (TO005[Record]).
Le deuxième torcularium devait être localisé au centre du côté sud du sommet de la colline; un bloc d’ancrage sporadique est déposé et viré de 90° auprès d’un contrepoids visible dans la section de la pente. Un linteau d’ancrage (TO007[Record]) est déposé dans le secteur est de la colline. Un bloc d’ancrage (TO004[Record]) a été remployé dans le secteur est de l’établissement comme orthostate d’une structure ou d’un remaniement tardif. Deux seuils pourvus de gâches destinées au logement des verrous métalliques verticaux et aux montants en bois des volets présentent des traces de réutilisation.
Le secteur est du site a été occupé par des gourbis qui ont fort dérangé les structures antiques.
L’oliveraie de 2 km2 au sud du site sur le versant droit de l’oued al-Kebir et sur la pente nord-ouest (de 300-400 snm) du kef Aïn Younès est un indice pour l’arboriculture exercée ici probablement aussi pendant l’antiquité.
Biundo 2004, 389-397.
Carton 1895, 17-9.
Davin 1928, 677.
de Vos and Attoui 2015, 47-49.
de Vos and Attoui 2013, 163.
Izzo 1993.
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