Butte au pied du djebel ech-Chouchat couverte de maquis où le fond gypseux n’affleure pas; la butte inculte est située au nord de la piste qui descend dans la vallée de l’Arkou sur le tracé de l’ancienne voie (Carton 1895, 243, 245). La pente est labourée et on a récemment planté une oliveraie au nord-ouest du site.
L’établissement s’élève sur un mamelon consistant d’une accumulation de matériaux de constructions effondrées. La ferme est munie de deux presses construites sur des citernes et occupe un rectangle de 39,3 x 26,9 m. Une abside semicirculaire à l’intérieur et carrée à l’extérieur avance en saillie au centre du côté ouest. Le mur extérieur en opus vittatum émerge de 0,60 m au-dessus du niveau de la campagne. L’abside figure sur l’axe de la margelle en calcaire blanc qui se trouve sur le côté opposé de la ferme et a été mise au jour par des travaux de fouilles clandestines en 1996, reprises entre 2000-2008. L’eau pluviale était probablement conduite dans la citerne qui fonctionnait comme terrasse artificielle ou basis villae. La zone entre la margelle et le coin nord-est du bâtiment est jonchée de morceaux d’enduit étanche de tuileau et de tuyaux de coffrage de la voûte de la citerne. Si les deux orthostates émergeants sont à mettre en relation avec la citerne, celle-ci a eu une largeur d’à peine 2 m. Le coin sud-ouest du bâtiment est formé par un bloc d’ancrage, la mortaise à queue d’aronde se trouve à côté du mur perpendiculaire ouest. Un autre bloc d’ancrage renversé se trouve près du tas de pierres recueillies par des agriculteurs pour épierrer les champs et déposées sur la ferme antique. Le ferme avait donc deux presses installées dans le secteur le plus chaud sud-ouest, selon les préceptes de Caton agr. 14 et Vitruve 6.6.3: Olearia autem ita est conlocanda ut habeat a meridie calidisque regionibus lumen. Non enim debet oleum congelari sed tempore caloris extenuari. Les deux blocs d’ancrage étaient probablement disposés face à face ayant les leviers convergeant vers le centre (cf. les sites 12 et 207), selon un modèle attesté en Tripolitaine et en Campanie. Un seuil ex situ est déposé au sud de l’édifice (en fait en position parallèle à l’ancienne voie). Le seuil est large de 1,5 m, la lumière de la porte de 1,2 m. Le site est entouré de pierres blanches prélevées sur le terrain pendant l’épierrage. Malgré les fouilles clandestines de 1996 et des années 2000-2008, facilitées par la proximité de la piste, la ferme est relativement bien conservée.
de Vos and Attoui 2013, 32.
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