Mamelon au pied du djebel Tounga entouré de champs labourés.

L’établissement comporte des orthostates alignés robustes, deux montants avec encoche en forme de L, un linteau, une corniche moulurée et deux auges qui peuvent avoir servi de bassins à l’eau (l’un d’eux est pourvu d’un orifice au niveau du fond), ou de mangeoire. Un orthostate a été entaillé pour être réutilisé comme bassin, mais le projet n’a pas réussi. Un fragment d’un pavement d’opus figlinum atteste la présence d’un laboratoire, ou d’un torcularium, même si les éléments de pressoir font défaut. Le pavement est solidement construit de fragments carrés d’amphores placés de chant, en séries orthogonales de deux ou trois dans un bain de mortier de tuileau.

La butte incultivée du site antique est au milieu de champs céréalicoles. Une citerne, beaucoup d’orthostates alignés, montants et un contrepoids mal réduit émergent entre la broussaille de mastic. La citerne est composée de murs extérieurs en opus africanum (deux orthostates émergent du mur nord) et de murs intérieurs à angles arrondis en opus caementicium revêtus d’enduit de tuileau. Un seuil et une architrave de la même porte sont écroulés au nord de la citerne. Deux bassins taillés dans un monolithe (maintenant fragmentaire) pourvu d’orifice d’évacuation se trouvent à faible distance du contrepoids. Beaucoup d’orthostates ont été déplacés ex situ. Deux fouilles clandestines profondes pratiquées après 2008 ont mis à la lumière une citerne enterrée. Une de ces fouilles a déterré un montant haut pourvu d’une encoche en forme de L pour l’insertion de la sera horizontale à chacun des cotés larges, à hauteur différent destinée à deux portes adjacentes, s’il ne s’agit pas d’un remploi du même montant

de Vos and Attoui 2013, 180.