Rive ouest de l’oued Khalled. Terres très fertiles, actuellement utilisées pour la culture de pommes de terre. Les fermes construites vers 1960 occupent les structures antiques.

L’antique ferme est une des rares qui conservent des traces de l’approvisionnement en eau à longue distance. L’eau transportée par un aqueduc à 800 m le long de l’oued an Nimra n’était pas suffisante, étant donné la présence d’un puits et de la citerne (16 x 16 m) divisée en trois grandes sections de 4,68, 5,03 et 4,68 m, située au sud-est de la ferme et non-reliée à l’aqueduc. La citerne de l’aqueduc doit se trouver au-dessous de la ferme moderne. Le nymphée bien décrit par Carton 1895, 39-40, plan fig. 19, coïncide avec le puits moderne. Le bassin rectangulaire de la citerne présente deux phases de murs revêtus d’enduit étanche de tuileau, où, dans la maçonnerie, des amphores sont renfermées horizontalement. Le bassin monolithe (dimensions extérieures de 2,19 x 1,12 m) a été déplacé légèrement par rapport à la position enregistrée par Carton en 1895. La décoration architecturale vue par Carton (‘jolis fragments d’architrave et de corniche ornés d’oves et de feuillages’) qui doit avoir appartenu à des parties courbes de la fontaine, a disparu. Un mur en opus vittatum contient deux lunettes de voûtes d’arête et un pendentif posé sur une console. Il est difficile de déterminer la fonction des amphores, parce qu’elles sont remplies de mortier (dans une phase tardive?). Un cippe (funéraire?) est enfoncé dans la cour de la ferme moderne.

Carton 1895, 39-42, fig.19 (Plan du nymphée), fig. 20 (milliaire CIL 8.22051).

de Vos and Attoui 2013, 69.

de Vos and Attoui 2015, 89-91.

Poinssot 1885, 97.