L’établissement se trouve sur le versant sud de la colline surplombant la source Aïn Ouassel. Au sommet de la colline se trouve la Mzara de Sidi Bou Afia, entourée de tombes modernes (site 65). Une grande partie du versant nord de la colline est tellement érodée que le substrat crayeux affleure. Le reste de la colline est employé à la rotation de culture de céréales et de pois chiches.
Les orthostates émergeant sur toute la surface du site suggèrent la présence de quatre ou cinq groupes d’exploitations ayant chacune une ou deux presses. La réutilisation des grosses pierres, cippes funéraires, seuils et montants a mené Carton à dater la deuxième phase de l’établissement à l’époque byzantine, ce qui a été confirmé par la chronologie basée sur les fouilles stratigraphiques conduites entre 1994-1996. L’entrée (indiquée par une flèche sur le plan) du complexe est située du côté oriental de l’établissement: il s’agit de deux seuls montants in situ restés visibles. La lumière de la porte est de 2,4 m. La piste qui passe à côté de la ferme retrace le parcours de l’ancienne voie de la vallée de l’Arkou au pagus Suttuensis (henchir Chett, site 66) selon Carton et Poinssot qui ont vu la piste avant les modifications modernes. Immédiatement au sud-ouest de l’entrée deux noyaux de production peuvent être identifiés comme torcularia pourvus de quatre pressoirs encore en place. Deux de ceux-ci sont parallèles aux courbes de niveau et les deux autres sont perpendiculaires par rapport aux deux premiers qui sont montés sur le haut de la pente afin de bénéficier du gradient naturel pour l’écoulement de l’huile dans les bassins en dessous. Le seul contrepoids conservé dans cette zone est en position verticale, évidemment réutilisé dans un stade ultérieur comme orthostate. Un linteau d’ancrage s’est effondré à l’ouest du bloc d’ancrage nord. Ce linteau a dû être placé environ deux mètres au-dessus du bloc d’ancrage et aligné avec l’encoche de ladite mortaise à queue d’aronde pour accueillir le tenon de l’arbre vertical qui a tenu le levier. Certains des pressoirs les mieux conservés, par exemple dans les villas de Ksar Fatma, Ksar Laatach (Algérie orientale) et les installations près de Batna et Bir Zgane au sud de Tébessa, conservent encore in situ un tel linteau au-dessus du bloc d’ancrage (voir le site 47). Le linteau d’Aïn Ouassel est, en fait, des mêmes dimensions que celles du bloc d’ancrage et présente en outre les contours de la niche dans laquelle l’arbre vertical du levier était inséré. Un autre bloc similaire, mais fragmentaire, est situé au sud de la partie fouillée de la ferme. La pièce dans laquelle le bloc d’ancrage et son linteau sont déposés est longue de 9 m et large de 2,60 m. Le torcularium présente le plan typique des pressoirs de la région. Du périmètre du deuxième torcularium n’est préservé que le mur ouest. Dans la salle en bas sont conservés deux blocs trapézoïdaux. Ce type de bloc est normalement utilisé comme plate-bande dans les murs en opus quadratum, exposés à une haute tension par le mouvement du levier, comme dans l’exemple mentionné de Bir Zgane. Le bloc trapézoïdal de l’Aïn Ouassel est pourvu d’ailes, comme les exemplaires du Jardin Stade dans la Villa d’Hadrien à Tivoli.
- La fouille d’une partie de l’établissement a mis au jour une série de pièces de travail, dont les murs sont en opus africanum d’orthostates à remplissage d’opus vittatum de moellons. Le pressoir est tellement usé que le contrepoids est tourné de 90° pour l’utiliser à nouveau tandis que la maie de la presse a été trouvée renversée de 180°. Le bloc d’ancrage était également renversé dans le mur périmétral. Le pressoir construit à l’époque byzantine a dû fonctionner jusqu’au moment de l’abandon à la fin du VIIe s., ce qui serait confirmé par l’amphore contenant des olives carbonisées et qui a été trouvée près de la maie. Le silo adjacent contenant quatre amphores, offre de l’espace à sept amphores d’une capacité de 150 litres chacune, x 7 = 1050 litres au total (de Vos, Maurina, Ciotola 2000, 36-57).
Mobilier
Deux fragments de meule manuelle courante en calcaire compact rose et en calcaire vésiculaire; fragment de catillus en lave noire; un fragment de cylindre.
Flach 1978; 1982; 1990;
Carton 1895, 247-8.
Cazzona et alii 2003, 163-94.
de Vos 1997, 201-6, 260-3, fig. 1-7.
de Vos and Maurina 2019.
de Vos 2000, 36.
de Vos and Maurina 2019.
de Vos and Attoui 2013, 33.
Kehoe 1988.
Maurina 2000, 36-8, 50-7.
Sanz Palomera 2007.
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