Bord d’un ravin créé par l’érosion le long de la rive sud de l’oued Nsira. L’érosion a créé une coupe qui expose des couches inclinées et superposées de calcaire noyées dans la terre (probablement alluviale) en position diagonale.

Une citerne (19,5 x 13,5 m) cassée en correspondance des couches de calcaire sous-jacentes en position diagonale. La citerne est constituée d’un podium d’opus caementicium à base d’éclats de calcaire, qui, à l’origine, était enfoncé dans le sol. Le podium est couvert d’une plate-forme de blocs parallélépédiques ou panneresses, qui faisait office de support aux pavements des deux camerae de la citerne. Les panneresses de la rangée extérieure étaient liées avec deux crampons à double queue d’aronde du côté long tandis que les blocs de la rangée intérieure étaient liées transversalement avec un seul crampon. L’élévation est en opus caementicium parementé en opus vittatum, les chaînes d’angle en grands blocs parallélépipédiques bossés. Les deux camerae sont pourvues d’angles arrondis, revêtues à l’intérieur d’enduit étanche de tuileau et sont reliées entre elles par un orifice circulaire au niveau du basfond. Vu sa position isolée la citerne a dû être alimentée par l’eau de l’oued Nsira, mais aucune trace d’un barrage ou d’une conduite est préservée, ce qui est sûrement dû à l’érosion causée par l’oued. Le glissement de terrain et la suppression des crampons de métal à l’époque d’abandon ont certainement contribué à la destruction du monument qui est unique dans la région de Thugga.

de Vos and Attoui 2013, 105.