Toponyme

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Emplacement

36.41° N, 9.213° E, h. 584 m.

Bord de la falaise rocheuse, ancienne carrière de calcaire au sud de la ville de Thugga.

Description

Le site comporte deux structures bien conservées: la première est une citerne à deux compartiments formés de monolithes verticaux et revêtus d’enduit étanche de tuileau et une couverture formée de grands monolithes. La seconde structure, probablement de l’époque hellénistique, est un édifice rectangulaire muni d’un portique construit en grand appareil. La structure conserve une porte au niveau du mur oriental. La chaîne d’angle nordouest conserve huit assises de blocs équerrés à surface lisse de l’édifice de la première phase; la troisième et la quatrième assise horizontales de cet angle sont à décrochement pour favoriser l’emboîtement. De nombreux blocs conservent à leur centre une cavité rectangulaire pour les louves (cunei). Les murs ouest et est sont construits tardivement en blocs réutilisés, parfois bossés (Cf. le mausolée hypothétique du site 12 transformé durant l’époque tardive en tour de guet: assises inferieures à blocs lissés et, dans la reprise tardive, à blocs bossés.), peut-être pour transformer le bâtiment en forteresse. L’enceinte au nord et au sud construite uniquement en blocs robustes semble remonter, aussi, à l’époque tardive. La base attique d’un pilastre ou d’une ante remployée dans cette enceinte appartenait probablement à l’une des extrémités est des murs longs, ou bien aux piliers du pronaos. Beaucoup de tesselles de mosaïque colorées ont été trouvées sur le sol entre le mur nord de l’édifice et l’enceinte tardive. Au niveau du mur est on relève, ex situ, un seuil, un linteau fragmentaire de porte et un linteau de fenêtre à barreaux ou fenestra clathrata (1,37 x 0,55 m). Le seuil présente deux gâches carrées pour les verrous verticaux placés hors du centre, à deux tiers de la feuillure intérieure, donc il était destiné à une porte à trois battants, dont normalement un seul battant s’ouvrait. En effet, la mortaise semble avoir été utilisée fréquemment. La fenêtre pouvait être placée audessus de la porte: les pas de la fenêtre et du seuil ont la même largeur de 0,24 m, la feuillure de la fenêtre est large de 0,87 m, la feuillure du probable seuil mesure 0,97 m de largeur. Trois encoches cunéiformes ont été coupées dans le pas du seuil dans une tentative de briser et d’enlever le bloc en deux morceaux. Une rampe d’accès sur la roche mère monte du sud le long du bord est du plateau. Il se peut que la rampe se soit constituée comme glissière de la carrière pour faciliter la descente des blocs de pierre calcaire sur traîneaux. Le bord de la falaise présente des rainures perpendiculaires au front de taille de la carrière en dessous et une rangée de quatre encoches pour débiter un bloc en calcaire. Un canal peu profond est creusé dans le roc près du bord du plateau rocheux.

Citations site

Carton 1895, 194, fig. 58:

"mausolée"

(plan: 9 x 8 m)

de Vos and Attoui 2013, 52.

Bibliographie

Carton, L. B. C. (1895). Découvertes épigraphiques et archéologiques faites en Tunisie (région de Dougga). Paris: Leroux. Bibtex
de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex

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