Sommet d’une colline labourée sur le versant ouest: le gourbi (abandonné) et les vergers sont entourés en partie par une haie de figuiers de Barbarie. Les figuiers témoignent de la présence d’eau.

Le temple dédié à Fortuna Augusta, dont Poinssot et Carton ont vu encore des colonnes, des chapiteaux corinthiens, des piliers carrés et l’inscription dédicatoire, ne comporte maintenant que les blocs qui ont servi de base rectangulaire d’un bâtiment (34 x 14,2 m). Piliers et chapiteaux similaires ont été enlevés et déplacés pour la construction de l’église dans l’agglomération sous-jacente (site 5). Les blocs in situ sont tous de taille différente: le plus grand a une longueur de 2,5 m, le bloc du coin nordest est bossé sur les deux côtés extérieurs. Il est également concevable que le temple a été reconstruit à l’époque vandale ou byzantine avec une autre destination. Sa position stratégique sur une colline à côté de la voie (la route actuelle n° 67 suit le tracé de la voie romaine, -selon les premiers visiteurs français qui en ont noté des vestiges-: v. site 22) qui de cet endroit-là pourrait être facilement contrôlée, suggère que le temple a été transformé en fortin. L’espace entre la rivière et la route est très étroit, la vallée se rétrécit du côté de la colline du site 29. La géomorphologie du site le rend donc particulièrement appropié à la fonction de garde. Le fortin pourrait avoir fait partie d’un réseau de forts construits le long de l’oued Arkou, à partir de sites 11 et 12. Une structure de 2,5 x 2,4 m sur une colline surplombant la vallée à Henchir elKhima a été interprétée par Carton 1895, 277-8, fig. 8890 comme poste de vigie. Du site 29 on pourrait facilement communiquer avec la tour site 140 et les deux forteresses sites 137 et 141 sur le djebel Gorraa.

de Vos and Attoui 2013, 36.

Poinssot 1885, 29: