Toponym

Aïn ben Abid / el Abid / ben Hdid, Henchir H'Rich

Location

36.43° N, 9.171° E, h. 590 m.

Source Aïn Hlima; sol d’excellente qualité, comme en témoigne le choix du lieu de la construction pour une ferme pendant le protectorat français. Le relief doux du terrain a permis la création de grands champs appropriés au labour mécanique.

La partie nord de la présumée propriété antique a des roches de gypse effleurant. En 2001 on a fait un réseau de trous à des distances régulières pour la plantation d’une oliveraie. Dans un de ces trous on a mis au jour une paroi d’amphore au graffito: IVXXX interprété comme le chiffre 36. À cette découverte on a attribué l’identicatif du site 516.

Description

Antique établissement rural réparti sur plusieurs endroits, démembré et détruit par la ferme moderne. Du site décrit par Carton en 1895 et au l’AAT145, n’existe actuellement aucune trace, ayant sans doute disparu lors de la construction de l’habitat rural moderne. Les nombreuses pierres antiques en calcaire blanc retrouvées éparpillées à travers la ferme moderne témoignent de l’existence d’un ou plusieurs établissements antiques. Certains éléments de pressoir ont été ajoutés en 1999 à ceux déjà présents sur le terrain du complexe, tout cela a disparu en 2010.

La maison principale comprenait une margelle carrée avec un trou circulaire au centre; un banc appuyé à la façade est, qui a été construit de blocs antiques blanchis à la chaux. Insérés de chaque côté de la porte de l’étable se trouvent deux cippes funéraires à fronton voûté entre deux balustres, recouverts de couches de chaux, dont les inscriptions sont maintenant tournées vers le bas.

À l’est de la ferme il y a un mur de terrassement fait de blocs antiques réutilisés, y compris un seuil, une gargouille à entonnoir monumentale en calcaire blanc et un chapiteau corinthisant avec deux feuilles lisses sur les deux côtés longs et une feuille sur les deux petits côtés. Un chapiteau similaire à Uchi Maius, ayant plus d’espace entre le sommet des feuilles et le kalathos, est d’une qualité supérieure (Teatini 1997, 385-6). Les volutes aux quatre coins et la fleur au milieu du côté long du chapiteau du site 2 sont réduits à des éléments géométriques, comme dans les chapiteaux de Cherchell (Pensabene 1982, 66, n°193-4). Les chapiteaux de Tiddis ont le kalathos posé directement sur les feuilles, comme dans le chapiteau que nous publions ici ainsi que dans un chapiteau d’Aïn Tounga dans lequel par contre les nervures des feuilles sont élaborées (Pensabene 1986, 393). Ces chapiteaux appartiennent à la production de l’antiquité tardive.

Éléments de presse

Les 3 contrepoids autrefois déposés dans la cour de la ferme moderne pourraient provenir du site 516. La dalle en calcaire chaulée déposée sous un arbre en face de la ferme n’a pas une rigole, mais elle pourrait être la maie (ara) d’un pressoir (1,98 x 1,92 m) avec bossage saillant de 0,08 m. Arae similaires sans rigole circulaire pour vidanger l’huile ou le vin pressé ont été trouvées in situ dans les pressoirs des sites 187, 205 et 249. Auge monolithique (1,14 x 0,62 x 0,48 m); auge monolithique (0,69 x 0,49 x 0,35 m; côtés larges 0,08). auprès du gourbi et de la maison en béton:

- Catillus: contrairement à la forme habituelle des catilli, cet exemplaire-ci en calcaire nummulitique blanc est muni de deux encoches à queue d’aronde sur le côté extérieur du cylindre (cf. site 477) (de Vos, 2007, 52-3, fig. 8a-b; de Vos, Attoui, Andreoli 2011, 141, fig. 21);

- base moulurée.

Du côté ouest de la route d’accès à la ferme moderne on relevait des murs modernes en petit appareil lié avec du mortier gris, construits sur les ruines antiques. Le lit d’attente d’un bloc équerré présente un trou de louve de levage. Les structures en opus vittatum photographiées en 1994 se trouvaient être disparues en 2000.

Site 516. Au sommet de la colline, entre la ferme et la route se trouvait un établissement, dont il reste de grandes pierres blanches, des fragments d’enduit étanche de tuileau et de céramique. Il est possible que les éléments déposés en face de la ferme viennent de cette colline.

Citations of the site

Carton 1895, 241:

"Aїn el Abid. – À 1500 mètres plus loin et au nord de la route, auprès d’une source, sont des pressoirs, une auge [p. 242] circulaire, un fortin. Sur la plinthe d’une console présentant à sa partie inférieure un ornement en forme de losange, on lit, en caractères élégants de 0m06 de hauteur [CIL 8.26439]. Sur un autre cippe, à fasigium et acrotères: [CIL 08.26440]. Hauteur des lettres: 0m,05: N°429"

Cette inscription aurait pu être gravée sur le cippe funéraire avec fronton entre deux balustres incorporé à la droite du garage (hauteur totale 1,17 m, l 0,39 m, largeur du cadre, sous le balustre 0,62 m). Le fait que le côté inscrit du cippe est orienté vers le bas ou vers le mur, expliquerait pourquoi il n’est plus visible.

de Vos and Attoui 2013, 21.

Bibliography

Carton, L. B. C. (1895). Découvertes épigraphiques et archéologiques faites en Tunisie (région de Dougga). Paris: Leroux. Bibtex
de Vos, M. (2007). «Olio d'oliva per Roma e per il mercato intraregionale». In: Supplying Rome and the Roman Empire, Proceedings of the International Congress, Certosa di Pontignano, 02-04.05.2004. Edited by: E. Papi. Supplement 69. Journal of Roman Archaeology: Portsmouth, RI, pp. 43-58. Bibtex
de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex
de Vos, M., R. Attoui and M. Andreoli (2011). «Hand and ‘donkey' mills in North African farms». In: Bread for the people: the archaeology of mills and milling. Proceedings of a colloquium held in the British School at Rome, 4th-7th November 2009. Edited by: D. F. Williams and D. Peacock. University of Southampton Series in Archaeology, 3. Archaeopress: Oxford, pp. 131-150. Bibtex
Pensabene, P. (1982). Les chapiteaux de Cherchell. Étude de la décoration architectonique. Bulletin Archéologie Algérie, III Suppl. Alger. Bibtex
Pensabene, P. (1986). «La decorazione architettonica, l'impiego di marmo e l'importazione di manufatti orientali a Roma, in Italia e in Africa (II-VI secolo d.C.)». In: Società romana e impero tardoantico III. Le merci, gli insediamenti. Edited by: A. Giardina. Bari, pp. 285-429. Bibtex
Teatini, A. (1997). «La decorazione architettonica di Uchi Maius: studio preliminare sui capitelli». In: Uchi Maius 1: scavi e ricerche epigrafiche in Tunisia. Edited by: M. Khanoussi and A. Mastino. Sassari, pp. 361-89. Bibtex

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